LA PHOTOGRAPHIE, UN OUTIL DE RÉSILIENCE ?

La photo comme outil de résilience - Anne Gerzat Photographe

Puiser dans son for intérieur, questionner ses perceptions, les déconstruire et… simplement accueillir. La photographie, lorsqu’elle est perçue comme un outil, permet d’explorer d’innombrables fragments de soi et du monde. Elle ouvre à un apprentissage constant, interroge nos croyances les plus ancrées et pose certains fondements lorsque l’on est en quête d’introspection.

Elle permet de travailler son regard et pousse à sa déconstruction cyclique totale, permettant ainsi de le rebâtir continuellement; elle offre à son auteur, son sujet et son lecteur d’infinis niveaux d’interprétation et peut être utilisée comme un outil si l’on est en quête d’authenticité affranchie d’un connu biaisé par des perceptions acquises au fil du temps.

L’Art et la Thérapie

« La photographie devient de l’art quand elle dévoile l’âme et révèle l’authenticité du sujet. »

Monique Moreau

Déconstruire les perceptions pour révéler l’authenticité à travers l’objectif

La photographie, comme un chemin méditatif, déconstruit nos pensées limitantes pour offrir un regard authentique sur le monde, où chaque image devient un espace d’écoute et de pleine conscience.

Quel qu’en soit l’objectif, la photographie peut être appréhendée comme une forme de méditation : en sortie nature, en séance portrait ou même lors d’un concert, elle met en lumière le sujet et révèle ainsi le regard que l’on porte sur lui.


Accéder à sa construction est alors primordial et la photo offre un lieu d’écoute des émotions que créent ces instants, qui ramènent au présent, à l’ici et maintenant, et qui nécessitent une pleine présence émotionnelle. Etre au plus proche de soi pour offrir ce qui est au plus proche de l’Autre…

Déconstruire donc, et effilocher petit à petit chaque pensée limitante, chaque apprentissage social, étayer sa compréhension du monde et du regard porté sur soi pour l’élever vers une appréhension extérieure bienveillante.


Lorsque la déconstruction est le fil rouge de tout ce que nous entreprenons, alors l’accès à une certaine forme d’authenticité est peut-être, un (tout petit) peu, facilité. Il s’agit d’un travail constant, mais qui colore merveilleusement le métier…

A TRAVERS L’OBJECTIF

La photographie, une aide à la résilience ?

Projet Entrailles, Coquelicot De Perrot, Charlotte, Pépinière Gland, artiste Nyon
a woman's body with flowers
suspirium
Suspirium - Thom Yorke - Anne Gerzat
Photographe photothérapie vaud - Anne Gerzat -

Alors que la photo traduit – et guide vers – une forme d’émerveillement constant quant au monde qui nous entoure, elle permet également de mettre en lumière certaines de ses propres parts d’ombre.

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« Chaque fois que la douleur se réveille, cette sensation nous est si insupportable que nous refoulons nos sentiments et nos souvenirs au plus profond de notre inconscient. A tel point que nous pouvons passer des années et des années à négliger cet enfant blessé. »

Je crois profondément que par l’écoute, la bienveillance et l’accueil, chacun-e peut se révéler – et s’élever – dans ce qu’il est. Dans cette optique, je vois la photo comme un outil. Cependant, lorsque l’on pense « photo », l’aspect du « paraître » peut suivre rapidement dans le train des images découlant des représentations que l’on s’en fait : alors qu’il est à la portée de tous de se mettre en scène ou de partager des bribes de sa vie, la photo semble être le processus central de cette théâtralisation. Le moyen que je décris se focalise (onacompris) sur l’être. Celui qui nous anime. Celui que l’on enfouit trop souvent et que l’on ne laisse que peu s’épanouir.

Lorsque jamais l’apprentissage émotionnel n’a pu être vécu, que chaque forme de sensibilité se voit remise en place et que les émotions sont ressenties comme des tares anormales et honteuses, il est courant que par mécanisme de protection, nous cachions toute forme d’expression personnelle. Souvent, des traumas, des attentes ressenties ou un « feu » interne trop présent bâillonnent les émotions. Parfois même, pour survivre, le corps coupe de lui-même le lien et empêche d’en ressentir toute forme.

Aucune histoire n’est innocente. Raconter, c’est se mettre en danger. Se taire, c’est s’isoler.

– BORIS CYRULNIK, SAUVE-TOI, LA VIE T’APPELLE

Amitié résilience femmes photographie Anne Gerzat
TCHICH NHAT HANH

« Écouter avec compassion, c’est écouter avec la volonté de soulager l’autre de sa souffrance, sans le juger ni chercher la dispute. »

Voir l’autre avec compassion, c’est le voir vraiment ET TEL QU’IL EST, LE PHOTOGRAPHIER C’EST LE SUBLIMER DANS SA VULNéRABILITé.

photothérapie suisse -  femmes photographe Anne Gerzat

Liée à cette quête de bienveillance, la photographie permet d’offrir des espaces de liberté loin de toute forme de jugement. Une telle séance nécessite d’entrer en résonance. Par la confiance mutuelle, l’échange et l’écoute, elle offre un lieu d’expression libérée. Telle une danse entre deux êtres, la photographie permet l’expression des âmes éraflées, d’accéder à certaines parts de soi et l’objectif n’est qu’un outil et une parade pour les révéler. Parce que tout crée un impact sur notre être, notre corps garde des traces. Il encaisse. Il se transforme alors qu’on évolue. Et c’est l’essence même de ce qu’une séance photo basée sur l’accueil de l’instant peut capturer.

Tout être blessé est contraint à la métamorphose.

Une séance, c’est choisir de donner pour que personne ne puisse prendre. C’est décider de se mettre en danger pour avancer, mais dans un lieu de confiance. C’est prendre le temps de s’exprimer.

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